Rapport annuel 2018

30 | Galenica rapport annuel 2018 Environnement politique Secteur de la santé: une branche de plus en plus importante de l’économie suisse Selon une prévision du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’EPF de Zurich, la hausse des dépenses de santé devrait s’établir à un peu moins de 4% au cours des deux prochaines années, avec une augmentation relativement modeste des primes d’assurance maladie en 2019. Dans le même temps, le secteur de la santé devient une branche de plus en plus importante de l’économie suisse: en 2016, la part du secteur de la santé dans la valeur ajoutée totale était de 5.4% (KOF 2018). En 2017, le Conseil fédéral a lancé le débat sur la politique de la santé en Suisse avec le rapport du groupe d’experts sur la maîtrise de la hausse des coûts dans le système de santé. L’objectif est d’éliminer les fausses incitations et de freiner l’augmentation des coûts, tout en s’efforçant de mettre en place un système de soins de santé de grande qualité, qui soit accessible à tous. Renforcement des prestataires de soins ambulatoires Le transfert de l’hospitalisation vers l’ambulatoire doit se faire par l’adaptation correspondante de la structure tarifaire. Le Conseil fédéral s’engage en faveur de soins indépendants et décentralisés par les médecins et les pharmaciens, et sou- haite promouvoir la mise en réseau de manière ciblée. Environnement politique Numérisation et mise en réseau des acteurs du système de santé Dans le cadre du plan d’action «Stratégie Suisse numé- rique», le Conseil fédéral a commandé en 2016 une «Straté- gie Cybersanté Suisse 2.0». L’objectif de cette stratégie est d’améliorer la qualité, la sécurité et l’efficacité du système de santé grâce à la mise en réseau numérique. La numéri- sation ouvre de nouvelles perspectives pour le système de santé. Le cadre juridique destiné à garantir la meilleure promotion possible de la santé numérique sera progressive- ment défini dans les années à venir. Les premières règlemen- tations telles que la loi sur l’enregistrement des maladies oncologiques (LEMO) ou la loi sur le dossier électronique du patient (LDEP) entreront bientôt en vigueur, si elles ne le sont pas déjà. Il faudra toutefois encore de déterminer com- ment les questions d’éthique, de protection des données et de législation complémentaire doivent être réglées pour permettre une percée de la numérisation dans le système de santé. Révision de la loi sur les produits thérapeutiques (LPTh) – reclassification des catégories de remise Les modifications de la révision ordinaire de la LPTh sont entrées en vigueur le 1 er janvier 2019. L’objectif de cette révision était d’améliorer l’accès de la population aux médi- caments. La révision de la LPTh a conduit à une reclassification des médicaments au 1 er janvier 2019. Jusqu’à fin 2018, il existait les cinq catégories de médicaments suivantes: A – soumis strictement à ordonnance, B – soumis à ordonnance, C – disponible en pharmacie, D – disponible également en drogueries, E – en vente libre. La révision de la loi renforce aussi le rôle de la pharmacie: les médicaments de la caté- gorie de remise B peuvent également être remis sans ordonnance par un pharmacien dans certains cas justifiés et les prestations que les pharmaciens peuvent facturer par le biais de l’assurance maladie obligatoire sont étendues. Ces modifications visent à renforcer l’observance thérapeu- tique (compliance). Marché suisse des médicaments en valeur Volume de marché en 2018: CHF 5’969.2 mio. (en termes de prix de fabrique, 100%) Pharmacies 49.7% Médecins dispensants 24.7% Hôpitaux 24.6% Drogueries 1.0% Source: IQVIA, marché pharmaceutique suisse 2018 Galenica

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